III – 3. 6 et 3 entament la route vers 1

Posted by on Nov 19, 2015 in Blog, Les Chiffres au fond des nombres

Le carré des Chiffres de succession montre que 3 et 6 sont au plus proche de 9. Non seulement leurs occurrences participent à la constitution apparente de 9, mais ils ouvrent aussi la voie aux Chiffres de conjonction.

Nous le démontrons au moyen de la division, une opération qui s’enlève sur l’horizon de la multiplication et de la soustraction. En quelque sorte, le fait de diviser est à l’opposé du fait de multiplier. De plus, le diviseur de la division tient un peu le rôle du Chiffre que l’on retire dans une soustraction.

Donc nous employons la division, plus exactement les divisons, parce que si l’on divise 6 par 3, il faut, réciproquement, diviser 3 par 6. Ceci est une bonne façon, pour ces deux Chiffres complémentaires de se représenter l’un à l’autre.  6 : 3 = 2 ; 3 : 6 = 5 (parce que 5 multiplié par 6 = 30 → 3 + 0 = 3 ).

Les deux quotients mis au jour par les divisions réciproques de 3 et de 6, jouent un grand rôle. Ce serait presque des jumeaux si l’un

pouvait vivre à un certain niveau de la matière tandis que l’autre vivrait à un autre. De toutes façons, 2 et 5 ne sont pas complémentaires : 9 – 2 = 7 et 9 – 5 = 4.

2 et 5, bien qu’ils ne soient pas complémentaires, vont jouer un grand rôle qui se décompose en deux rôles : celui du doublement et celui de la diminution. Lequel des deux Chiffres sera chargé du doublement tandis que l’autre sera chargé de la diminution ?

Afin de vérifier ce que notre habitude nous pousse à croire, appliquons ces deux quotients, ces deux Chiffres, l’un à l’autre au moyen de la multiplication : 2 x 5= 10 → 1 + 0 = 1. L’habitude voudrait que nous tenions le produit du doublement et de la diminution pour l’unité. Au regard des Chiffres, le produit de la fonction de doublement et de la fonction de diminution a pour résultat la fonction de répétition.

1 est le Chiffre de la fonction de répétition. Mais, répétition dans quel sens ? Dans quel sens de la circonférence de 0 – circonférence autour et à l’intérieur de laquelle s’inscrivent tous les Chiffres ? Dans quel sens ? Pour percevoir celui-ci, utilisons l’addition propre aux nombres :

Si nous avons 1 puis 1, nous avons « 1 et 1 ». Mais, selon la logique des nombres, 1 et 1 devient une addition : 1 + 1 = 2.

Avec l’addition, l’arithmétique trahit quelque peu la notion de répétition, mais elle témoigne de la direction qu’elle prend sur la circonférence de 0 où s’inscrivent les Chiffres. La répétition de 1 et de 1 conduit, selon les nombres, à l’addition 1 + 1 = 2. Donc, cette addition nous reconduit à la multiplication 1 x 2 = 2 et témoigne de l’existence d’un sens de circulation sur la circonférence de zéro, sens qui se se dirige vers le doublement multiplication par 2 ), puis rejoint la diminution (multiplication par 5 ).

En ce qui concerne la diminution, une précision s’impose : la diminution n’est pas la suppression. L’inverse du doublement 1 x 2 n’est pas 1 – 1. L’inverse d’une multiplication est une division, donc l’inverse de 1 x 2 revient à 1 : 2.

Opérons cette division 1 : 2 = 0,5 → O + 5 = 5. Nous constatons que pareille division par 2 équivaut à une multiplication par 5, puisque 1 x 5 = 5.

Donc 2 est bien le Chiffre de la fonction de doublement et 5, le Chiffre de la fonction de diminution Dans la circularité propre à l’ensemble fini des Chiffres, la fonction de doublement conduit à la fonction de diminution. La circularité de l’ensemble fini des Chiffres permet de changer de dimensions en conservant la même proportion générale (sauf que les proportions particulières entre chacun des objets ne sont pas figées et peuvent varier).

L’Acteur joue aussi bien un dinosaure qu’une fourmi, aussi bien un souverain à la tête de ses armées qu’un petit enfant les regardant passer. Quand on joue, on peut très bien changer de dimension. Ceci n’est pas à confondre avec le fait de raconter où, bien souvent, on ne manque pas d’introduire des signes gestuels et vocaux afin d’évoquer, pour le spectateur, le personnage dont on fait le récit. Nous convenons que cela est ambigu et que cela explique la zone confusionnelle qui existe entre l’interprétation récitée et l’interprétation jouée. Dans cette zone, la signification, avec ses symboles, ses mimiques et ses grimaces, pousse avec envi et se prend pour du Théâtre. A tel point que beaucoup de démarches dites théâtrales la substituent à une authentique théâtralité. C’est le cas pour l’ensemble de la démarche expressionniste.

Nous avons redécouvert le premier couple de Chiffres complémentaires, formé de 0 et de 9. Ce couple est absorbant. Nous l’appelons couple circulaire car il partage beaucoup des qualités du couple des deux Chiffres de succession et des couples des six Chiffres de conjonction bien qu’il soit inatteignable par ces derniers (sauf au moyen de la soustraction).

Puis nous avons compris que 9 pouvait être, apparemment, composé par les Chiffres du couple de succession 3 et 6. Chacun de ces deux Chiffres est la racine carrée de 9 : √9 = 3 ; √9 = 6.

En représentant 3 et 6 l’un à l’autre, au moyen de la division, nous avons mis au jour deux Chiffres de conjonction qui ne sont pas complémentaires mais dont les fonctions sont primordiales : la fonction de doublement de 2 et la fonction de diminution de 5.

A partir de ces deux fonctions, en représentant 2 et 5 l’un à l’autre, au moyen de la multiplication, nous venons de faire apparaitre un troisième Chiffre de conjonction 1, dont la fonction est celle de la répétition.

Il est amusant de rappeler que les hommes, en inventant la science des nombres, ont hésité à y introduire 1. Ce n’est pas étonnant puisque la science des nombres est celle de la pluralité alors qu’ils s’étaient empressés de le tenir comme l’unité, donc l’unicité. Mais, très vite, ils se sont rendus compte que la science des nombres ne pouvait que s’élancer à partir de l‘addition  et que celle-ci s’effectuait, avant tout, en ajoutant, à chaque fois, l’unité.

Pour les Chiffres, 1 est d’abord une répétition et l’arithmétique accomplira une révolution en prenant cette répétition pour une unité que l’on additionne.