Au Théâtre le plus important n’est pas le double, mais le complémentaire. Malheureusement, le Théâtre n’emploie pas ce terme et l’on attribue cette fonction soit au personnage, soit au subconscient, soit au phénomène du double, ce qui est une façon de l’édulcorer ou, au pire, de la nier.
Le complémentaire est l’opposé d’un Chiffre. Cet opposé n’est ni son doublement, ni sa diminution, ni encore le doublement de son complémentaire, ni non plus la diminution de celui-ci. Le complémentaire est son opposé mais cet opposé n’est pas sa contradiction.
Un opposé se tient, bien sûr, à l’opposé sur la circonférence du zéro le plus proche, mais aussi sur la circonférence d’un zéro bien plus large, qui s’étend jusqu’aux confins de l’univers. Tout Chiffre peut avoir, à des milliards de kilomètres, un complémentaire.
Deux manières simples d’obtenir le complémentaire d’un Chiffre :
1- Le complémentaire est la distance qui sépare un Chiffre de 9 :
9 – 0 = 9 ; 9 – 1 = 8 ; 9 – 2 = 7 ; 9 – 3 = 6 ; 9 – 4 = 5 ; 9 – 5 = 4 ; 9 – 6 = 3 ; 9 – 7 = 2 ; 9 – 8 = 1 ; 9 – 9 = 0
1 – Le complémentaire est le produit du Chiffre et de la fonction de complémentarité, 8 :
1 x 8 = 8 ; 2 x 8 = 16 → 1 + 6 = 7 ; 3 x 8 = 24 → 2 + 4 = 6 ; 4 x 8 = 32 → 3 + 2 = 5 ; 5 x 8 = 40 → 4 + 0 = 4 ; 6 x 8 = 48 → 4 + 8 = 12 → 1 + 2 = 3 ; 7 x 8 = 56 → 5 + 6 = 11 → 1+1 = 2 ; 8 x 8 = 64 → 6 + 4 = 10 → 1 + 0 = 1.
Cette seconde manière ne permet pas d’obtenir les complémentaires de 0 et de 9 pour la simple raison que 0 et 9 sont absorbants : 0 x 8 = O ;
9 x 8 = 72 → 7 + 2 = 9.
Au regard des deux manières, regroupons les couples complémentaires :
1 couple circulaire et absorbant : 0 et 9
1 couple de succession : 3 et 6
3 couples de conjonction : 1 et 8
2 et 7
4 et 5
Les deux Chiffres d’un couple complémentaire ont le même carré :
0² = 9² = 9. Nous avons vu que dans ce cas, on ne procède pas par multiplication mais par soustraction.
3² = 6² = 9 (6 x 6 = 36 → 3 + 6 = 9 )
1² = 8² = 1 (8 x 8 = 64 → = 1 )
2² = 7² = 4 (7 x 7 = 49 → 4 + 9 = 13 → 1 + 3 = 4
4² = 5² = 7 (4 x 4 = 16 → 1 + 6 = 7 et 5 x 5 = 25 → 2 + 5 = 7 )
En découvrant le carré, propre à chaque couple complémentaire, on risque de trouver qu’il est « tiré par les cheveux », ceci à cause de la réduction latérale. Il faut bien comprendre qu’on ne fabrique pas un carré en tripatouillant les nombres et que ceux-ci témoignent de « choses » qui existaient bien avant que l’arithmétique ne les invente et les nomme. Comme de brusques courants d’air ouvrent, de façon inattendue, les portes de chambres que l’on ne soupçonnait pas. Si les hommes se sont mis à construire le monde des nombres, c’est que leur cerveau se nourrissait, à leur insu, de la faculté des Chiffres.
En ce qui concerne les deux premiers couples de Chiffres complémentaires, le couple circulaire et le couple de succession, on constate que 0² = 9² = 3² = 6² = 9.
Ensuite, notons que les trois carrés des couples de conjonction sont 1, 4, et 7. Ceci ne veut pas dire que les Chiffres 8, 5 et 2 soient à l’écart. En effet, dans chaque couple complémentaire, le carré n’est pas le seul lien que les deux Chiffres entretiennent. Ils entretiennent aussi naturellement le lien de leur produit :
0 x 9 = 0 (0² = 9² = 9 )
3 x 6 = 9 (3² = 6² = 9 )
1 x 8 = 8 (1² = 8² = 1 )
2 x 7 = 5 (2² = 7² = 4 )
4 x 5 = 2 (4² = 5² = 7 )
A part 3 et 6 qui sont des Chiffres de succession, c’est à dire des motifs d’actualisation, donc des éléments pas plus visibles que le temps, tous les Chiffres marquent un lien entre les Chiffres complémentaires : 9, 1, 4, 7 pour les carrés et 0, 9, 8, 5, 2 pour les produits.
Parmi les Chiffres de conjonction nous distinguons deux groupes, celui des carrés : 1, 4, 7 et celui des produits : 8, 5, 2.