Le carré de 3 et de 6 est 9 (6 x 6 = 36 → 3 + 6 = 9 ). Donc 3 et 6 en se représentant, ou en se représentant l’un à l’autre (puisque 3 x 6 = 18 = 9 ), sont au plus proche de ce point d’infusion qu’est 9 et ne manquent pas d’y revenir.
3 et 6 sont des Chiffres de succession. Les hommes saisissent cette succession au travers de la sensation et de l’impression temporelles. Peut être que « le temps n’existerait pas », en tout cas, pour nombre de physiciens marqués par la physique quantique, le temps n’est plus une variable qui entre dans leurs calculs. Après tout, l’impression de temps n’est que le constat de la succession d’espaces différents.
Et nous irons même jusqu’à dire que la sensation temporelle n’est que le symptôme des différences. Donc que la succession est la marque de la différence.
Il faut reconnaitre qu’en soi, la différence n’est rien, sinon une différence entre des choses qui existent. Finalement, on perçoit, avant toute modification chronologique, des différences sur la surface rassemblée et unie d’un tableau. On parle de rythme des formes et des couleurs, de rythme pictural.
La préoccupation du rythme hante le monde du spectacle car l’actant et l’acteur jouent selon un certain rythme. Le problème est que ce rythme est intrinsèquement insaisissable, sinon dans ses conséquences et sa durée. Mais, La et Les durées ne sont-elles pas des spacialisations de cet effet perspectif que nous appelons le Temps ?
A notre échelle macroscopique, une scène demande toujours un certain temps et l’actant, ainsi que l’Acteur, emploient toujours un temps singulier selon des rythmes particuliers pour l’exécuter ou la jouer.
Pourquoi avons-nous employé le terme « d’infusion » pour qualifier le « point 9 » ?
Si, de façon métaphorique, nous entendons que le chiffre 9 exerce un rôle de fusion, nous imaginons qu’il mêle les Chiffres en les faisant passer de leur « état solide » à un global « état liquide ».
Mais cette comparaison en appelle une autre : celle de l’infusion. Infuser consiste à faire tremper une ou des substances (en l’occurrence des Chiffres ) dans un liquide bouillant qui en absorbe (ou en transporte) les qualités. Un liquide (et à plus forte raison un fluide) ne relève pas du même état que des solides. 3 et 6 ont peu à voir avec les Chiffres de conjonction. A la limite, ils ne sont rien par rapport à eux. Comme le temps n’est rien en regard d’un grain d’espace. Ils ne font que glisser sans identité tangible, vers 9, puis s’écouler goutte à goutte de celui-ci, en véhiculant les principes des Chiffres qui se décomposeront et, ce faisant, se composeront. Au plus proche de 9, les deux Chiffres de succession, laquelle nous est insaisissable, accouchent les Chiffres que nous percevons.
3 et 6 sont, bien sûr, des Chiffres, au même titre que les Chiffres de conjonction 1, 2, 4, 8, 7, 5, mais ils ne sont pas exactement de même nature. D’ailleurs ont-ils vraiment une nature, hors de celle que notre imagination leur attribue ? La différence a-t-elle une nature ? D’abord, s’ils paraissent loin de 0, ils sont au plus proche de 9. Ensuite, il n’est pas possible d’obtenir un résultat rond et net lorsqu’on veut les voir diviser un Chiffre de conjonction. Il faudra attendre les nombres pour que cela devienne « tolérable ». Evidemment, le problème ne semble pas se poser avec la multiplication…encore que…
La multiplication n’est pas aussi simple ou, peut-être, est-elle trop simple. Nous voulons dire qu’elle simplifie trop les choses. En effet, à l’image de 0 et de 9, les Chiffres circulaires, 3 et 6, Chiffres de succession, sont des Chiffres absorbants ou, du moins semi-absorbants. Par « semi-absorbants » nous entendons que le produit de la multiplication de tout Chiffre de conjonction par 3, est de 3 ou de 6. Et que le produit de la multiplication de tout Chiffre de conjonction par 6, est de 6 ou de 3 :
3 x 1 = 3 ; 3 x 4 = 3 (12→ 1 + 2) ; 3 x 7 = 3 (21 → 2 + 1)
3 x 2 = 6 ; 3 x 8 = 6 (24 → 2 + 4) ; 3 x 5 = 6 (15 → 1 + 5)
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6 x 1 = 6 ; 6 x 4 = 6 (24 → 2 + 4) ; 6 x 7 = 6 (42→ 4 + 2)
6 x 2 = 3 (12 → 1 + 2) ; 6 x 8 = 3 (48→ 4 + 8) ; 6 x 5 = 3 (30 → 3 + 0 )
Ces deux doubles séries de multiplications distinguent deux groupes de multiplicateurs : celui des multiplicateurs qui ne font pas muter 3 et 6 : 1, 4 et 7. Et celui des multiplicateurs qui les inversent : 2, 8 et 5. Nous retrouvons là, la distinction entre les Chiffres « carrés » et les Chiffres « produits » .
En ce qui concerne les multiplicateurs avec 0 et 9, ceux-ci sont plus absorbants :
3 x 0 = 0 ; 6 x 0 = 0
3 x 9 = 9 (27 → 2 + 7)
6 x 9 = 9 (54 → 5 + 4)
Et rappelons la multiplication, comme le carré de chacun, des deux Chiffres de succession entre eux : 3 x 6 = 9 (1+ 8)