Le paradoxe sur le Sujet
Je vous l’avoue, j’ai été très heureux d’être interpellé par un avocat de l’imitation, je vous avouerai même que je l’attendais, au point que vous seriez en droit de me soupçonner de l’avoir inventé. Non, je n’ai inventé ni ce personnage ni son interpellation, sauf à prendre le verbe « inventer » dans son sens étymologique selon lequel on découvre ce qui se trouvait déjà là et qui explique pourquoi il arrive à chacun de bénéficier parfois d’intuition et de prémonition – mais de là à se prendre pour une voyante ! Je réfléchissais à la meilleure façon de passer de la re-présentation à l’imitation, de l’identification au sujet lorsqu’on a critiqué le « simplisme » avec lequel j’accordais plus d’importance à l’identification qu’à l’imitation, et ceci en faisant l’impasse sur une avancée scientifique majeure, la découverte des neurones miroirs. Quel rapport essentiel, serez-vous tentés de me dire, entre les neurones miroirs et le sujet ? Je crois avoir commencé de l’expliquer, mais je ne suis pas certain d’avoir été suffisamment clair. Il est vrai que pour transmettre ce genre de question on se heurte à deux types de défi : d’abord, quel sens adopte-t-on pour dérouler l’explication ? Part-on de la perception qui a cours au sein du monde macroscopique ou émet-on des hypothèses quant aux relations entretenues à un niveau « infiniment petit » ? Ensuite, comment assembler tous les éléments qui sont en cause et dont certains semblent traditionnellement n’avoir rien à faire entre eux ?
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